Olivier Tschumi séquestré


MON FRERE, NOTRE COMBAT
Frédérique Santal


D'origine Suisse, Olivier Tschumi, établi au Mexique depuis 20 ans, a été kidnappé dans une forêt de Cuernavaca le matin du 19 décembre 2010 alors qu'il faisait son footing avec ses deux chiens.
Une rançon a été déposée le 21 décembre selon les ordres des ravisseurs. Olivier n'a pas été libéré.

Plus aucune trace depuis, plus un seul signe des ravisseurs.
Après 23 mois de maintes démarches, la famille n’a aucune information et n’est pas certaine qu'une enquête digne de ce nom ait vraiment lieu!

Le silence des autorités mexicaines est une torture pour nous tous, proches d’Olivier Tschumi. Un silence révélateur d’une incompétence des autorités à faire progresser l’enquête.
Il y a des jours où l’on se dit qu’Olivier n’est probablement plus en vie et, le lendemain, on reprend espoir. Faire notre deuil signifierait qu’on dépose les armes.

Or nous devons continuer à remuer ciel et terre jusqu’à ce qu’on connaisse la vérité.
Reste que rien ne bouge vraiment.

Le fait que la police mexicaine soit gangrenée par la corruption complique la donne. Un membre de la famille s’est rendu récemment au Mexique, il a été reçu par le Bureau d’investigation spécialisé dans les affaires de délinquance organisée, la SIEDO, qui lui a montré un dossier concernant Olivier, sans toutefois donner des précisions concrètes.





Notre maman, âgée de 80 ans, a déployé des efforts surhumains pour retrouver le cadet de ses enfants. Elle est restée quatre mois au Mexique, à harceler la police, le procureur de l’Etat de Morelos et les diplomates suisses en place à Mexico. Elle a participé aux deux battues dans la forêt du drame. Sans résultats.
De nombreuses voies sont exploitées: Contacts et pressions régulières sur les autorités, détectives privés, avocat mexicain spécialisé dans les affaires de kidnappings, battage médiatique, demande d’aide aux organisations humanitaires, politiciens, ambassades, diplomates, menaces de grève de la faim ... rien n’y fait!!


Olivier Tschumi avec sa maman en 2010

Nous naviguons entre espoirs et désespoirs depuis 23 mois.
Mon frère Olivier Tschumi a été kidnappé le 19 décembre 2010, au petit matin, en plein jogging avec ses deux chiennes, des bergers irlandais, dans la forêt près de sa maison qu’il a construite à Cuernavaca.


La maison à Guernavaca qu'Olivier a mis 10 ans à construire

Les ravisseurs ont téléphoné plusieurs fois pour négocier le prix de la mise en liberté de leur otage. Des 300 000 dollars revendiqués, les ravisseurs ont revu leurs prétentions à la baisse, pour finir par accepter une rançon de 10 000 dollars.

Rançon versée le 21 décembre 2010. L’argent était réparti, comme demandé, dans deux sacs et jeté par-dessus le pont d’une autoroute. Un ravisseur a ensuite appelé pour dire qu’un seul sac avait été reçu ... un prétexte pour ne pas libérer leur otage.

Depuis plus aucune nouvelle, et cela malgré un combat journalier acharné.
Aujourd’hui, il faut se battre de plus belle encore pour que l’affaire ne tombe pas dans l’oubli. Maintenir la pression, pour que les autorités n’enterrent pas le dossier.

Dans notre solitude, nous cherchons partout de l’aide.
Des larmes et des cris, qu'aucune institution, ONG et autres n’entendent ...




La pétition en ligne adressée au président mexicain reste le seul chemin d'espoir,
Merci de la signer et de proposer à vos connaissances d'en faire autant!
https://bit.ly/PetitionOlivierTschumi



Frédérique Santal avec Ludivine Barbier Cazares: 
conférence de presse le 7 dec 2012 à la Mairie de Paris


CHRONOLOGIE DES FAITS

Résumé de mon journal de bord (870 pages) par Frédérique Santal

L'ENLEVEMENT

- Au matin du dimanche 19 décembre Olivier Tschumi se fait enlever dans la forêt proche de sa maison à Cuernavaca alors qu’il sort ses deux chiens. 





Mancha et Bola, ses deux chiennes présentes lors de son enlèvement, jamais utilisées par la police pour essayer de retrouver une piste! Une des chiennes n'est rentrée que 2 semaines après l'enlèvement


- Dans l’après- midi, les ravisseurs demandent la somme de 300’000 dollars. 

- Les ravisseurs font parler Olivier au téléphone, celui-ci confirme être kidnappé et vivant, et demande que l'on fasse tout ce que demandent ses ravisseurs. 

- La famille fait immédiatement appel à la brigade anti-secuestro de Cuernavaca. 

- Le lendemain, après plusieurs appels téléphoniques de négociations entre les ravisseurs et un ami d’Olivier (assisté par le policier délégué de la brigade antisecuestro) la somme convenue de 10’000 dollars est balancée par dessus un pont de Cuernavaca. - Ce policier ne demande hélas pas la preuve de vie d'Olivier
avant de balancer les sacs. 

- Les ravisseurs lancent un dernier appel, ils prétendent n’avoir reçu qu'un seul sac. Mensonge!! 

- Olivier n’est pas libéré. Dès lors, plus aucune nouvelle ni aucun contact avec les ravisseurs.


Conférence de presse le 12 12 2012 avec Frédérique Santal, Ludivine Barbier Cazares 
et Javier Sicilia fondateur du mouvement pour la Paix avec Justice et Dignité au Mexique

DÉMARCHES AU MEXIQUE:

- 25 janvier 2011 Tout de suite appelé à la rescousse, après 2 semaines d'investigations, un détective privé mandaté par la famille mène à l’arrestation d’un chauffeur de Taxi. Ce dernier dénonce un ex-policier et sa femme. Ils seront arrêtés peu après, enfermés mais pas encore interrogés.... cela fait deux ans!! (ou interrogés mais la police ne veut rien dire?)

- Le 30 janvier 2011, sur l'insistance de maman partie en urgence sur place, la police fédérale mexicaine entreprend enfin une première battue sur le lieu d'enlèvement avec des chiens renifleurs, six semaines après l'enlèvement!! Rien trouvé!

- 19 février, une deuxième battue plus large, avec cette fois avec un détecteur de cellules humaines se fait dans la même forêt. Rien trouvé!

- Avril - mai: Plusieurs arrestations suivent, notamment celle de Juan Bosco Castaneda, chef de la police de Cuernavaca et quelques hommes de la bande de la Herradura, criminels connus et déjà condamnés au préalable pour des viols et des séquestrations commis dans la même forêt que celle de l'enlèvement d’Olivier. Nous ne savons pas si les interrogatoires ont eu lieu!

- Le 14 mai: La famille mexicaine est convoquée pour une séance organisée par le secrétaire du Président et la Procuradoria de Mexico pour faire le point des recherches: aucun résultat à signaler! 

- La presse mexicaine associe à chaque arrestation des liens avec la disparition d'Olivier. Une gabegie! 

- Le gouvernement, les différentes polices et interpool ne livrent aucun renseignement concernant les investigations. Nous craignons l'absence d'enquête.

- Le 20 avril, le gouvernement fait paraître un avis de recherche d'Olivier avec une récompense de 5 millions de pesos ( environ 340 milles francs suisses) à qui donnerait des renseignements permettant l'arrestation des chefs de la bande responsable de l'enlèvement. Nous ne savons pas si des dénonciations ont eu lieu.

- Juin 2011: par manque de preuves, les malfrats arrêtés ( et suspectés par la presse mexicaine d'avoir des liens avec l'enlèvement d'Olivier) sont libérés, sauf quelques uns, à ce jour encore sous les verrous mais PAS ENCORE INTERROGES ... après deux ans d'emprisonnement!!!




Ludivine Narbier Cazares, Javier Sicilia et Frédérique Santal soeur d'Olivier 
devant l'ambassade du Mexique le 12 12 2012

DÉMARCHES EN SUISSE

- Le DFAE nous conseille dès les premiers contacts de ne pas médiatiser l'affaire, pour ne pas faire augmenter le montant d'une hypothétique deuxième rançon, et ne pas mettre la vie de l'otage en plus grand danger. 

- Trois inspecteurs de la police suisse ont été envoyés en janvier sur place à Cuernavaca en tant qu’OBSERVATEURS. 

- Nous supplions le DFAE de faire intervenir notre présidente hélvétique pour qu'elle exerce des pressions sur le président mexicain pour la poursuite de l'enquête.

- 22 avril, la famille fait une conférence de presse à Bienne.

- 9 juin, Monsieur Luc Barthassat, conseiller national GE dépose au Grand Conseil à Berne trois questions relatives aux prestations du DFAE dans l'affaire d'Olivier.
Aucune suite annoncée

- 11 juillet nous sommes reçus au Palais Fédéral à Berne. La présidente confirme la problématique de la criminalité actuelle au Mexique, les difficultés liées à la corruption et au nombre croissant d’enlèvements journaliers auxquels la police ne fait plus face, et nous confirme que la Suisse ne peut LEGALEMENT rien faire de
plus que glaner des informations sur le déroulement de l’enquête.
Olivier Tschumi en avril 2012, Guernavaca

DÉMARCHES PRIVÉES

Janvier 2011:
- Engagement d'un détective privé quelques jours après l'enlèvement en constatant que la police locale n'entreprenait rien. Après 2 semaines d'enquête qui mènent à l'arrestation d'un chauffeur de taxi, sans en connaître la raison, notre détective se retire.

Février 2011:
- Engagement d'un avocat spécialisé dans les négociations: Max Morales.
Demande d'aide à Madame Isabel Wallace, fervente militante engagée pour la répression des ravisseurs et criminels. Aucune aide concrète reçue.
http://www.illustre.ch/mexique-mexico-max-morales-olivier-tschumi-rapt-kidnapping_82051_.html

Mars 2011:
- Un dossier a été ouvert en présence de maman, de Max Morales et du consul suisse aux Droits Humains du Mexique, aucune suite n'a eu lieu. 

- Maman fait la tournée des morgues afin d'identifier Olivier au cas où il figurerait comme défunt inconnu. Aucun résultat

Mai 2011
- L'association Otages du Monde est la seule institution à avoir répondu favorablement à notre requête. Amnesty International, Terre des Hommes, La Croix Rouge et les Droits de l'Homme ne s'investissent pas dans les cas d'enlèvement dits "criminels", des enlèvements liés à la guerre des cartels de narcotrafiquants.


Olivier Tschumi

POINT DE LA SITUATION APRES DEUX ANS

- Constat TOTAL D’IMPUISSANCE! - La police mexicaine patauge, elle a refusé de transmettre le dossier de l'enquête aux autorités suisses, nos autorités hélvétiques acceptent ce refus sans insister et assurent ne rien pouvoir faire de plus.

- Notre Département Fédéral des Affaires Etrangères nous a avisé que si le dossier restait ouvert, aucune action concrète ne serait plus entreprise pour la recherche d'Olivier... seulement 22 mois après l'enlèvement.

- Nous sommes seuls, livrés à nous- mêmes face à une situation désespérée.

- Une pétition en ligne adressée au président du Mexique tourne depuis le 23 octobre 2012


PÉTITIONS

https://bit.ly/PetitionOlivierTschumi

Français: www.change.org/OlivierTschumi_fr
Allemand: www.change.org/OlivierTschumi_de
Espagnol: www.change.org/OlivierTschumi_es
Anglais: www.change.org/OlivierTschumi_en
Italien: www.change.org/OlivierTschumi_it


MERCI DE NOUS AIDER EN SIGNANT ET EN INVITANT VOS CONNAISSANCES à LE FAIRE AUSSI!

+ d'infos sur le blog: http://www.scoop.it/t/olivier-tschumi 

Rencontre de Frédérique Santal(sœur d'Olivier) 
avec Javier Sicilia (ami personnel d'Olivier Tschumi)
le 12 déc 2012 devant l'Ambassade du Mexique 
où une lettre adressée à Enrique Pena Nieto, président du Mexique 
a été déposée pour lui demander une audience




L’espoir renaît après la libération de Florence Cassez

La récente libération de la Française Florence Cassez redonne l’espoir à Frédérique Santal, la sœur d’Olivier Tschumi, ce Jurassien bernois enlevé au Mexique en 2010. L’arrivée au pouvoir du nouveau président Enrique Pena Nieto pourrait bien avoir un effet positif sur le dossier du disparu et permettre enfin l’ouverture d’une véritable enquête.




«LE PLUS DUR, C’EST DE NE PAS SAVOIR»
Deux ans déjà. La libération de Florence Cassez des geôles mexicaines fait oublier un autre drame: depuis deux ans, on est sans nouvelles de l’otage suisse Olivier Tschumi, enlevé près de Cuernavaca. Pour la première fois, sa compagne témoigne et parle de l’inlassable combat mené par sa famille pour la justice et la vérité.
http://www.illustre.ch/otage-Mexique-Olivier-Tschumi-otage-suisse-otage-suisse-Mexique_166197_.html


Affaire Cassez: quelles sont les véritables victimes?
http://laetitiaclp.blog4ever.com/blog/articles-cat-725360-700141-politique.html



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